Quand vous avez décidé de vous de devenir traducteur freelance, vous imaginiez votre futur d’une certaine manière : les maisons d’édition, les grands ouvrages à traduire, un brillant avenir. Peu à peu, on a commencé à vous dire de faire attention, que la traduction n’est pas un métier facile, et même plutôt difficile, voire instable. Très instable, parfois. Mais tout cela ne vous a pas fait peur, jusqu’à ce que surgisse le mot solitude.
Et, soudain, vous vous êtes vu en train de travailler à la lumière de la lampe de bureau la nuit ( … où était-ce le jour ? Vous ne savez même plus), la couverture enroulée sur vos épaules, replié et concentré sur votre ouvrage : un manuel d’utilisation d’imprimante à traduire en français. La traduction est un métier de l’hombre, le traducteur est un loup solitaire face à son ordinateur. Un Saint Jérôme des temps modernes en pyjama. Non, cette vie n’est pas pour vous ! Mais vous aimez tellement traduire, que faire alors ?
Traduire et sourire, ça n’est pas impossible. Voici quelques petits conseils pour être une bonne traductrice ou un bon traducteur freelance, et être épanoui en même temps.
Sortez de chez vous
La connaissance d’une langue étrangère requiert une curiosité évidente pour culture de cette langue. La traduction est une activité certes solitaire, mais pour bien l’exercer, l’ouverture aux autres est indispensable. Pour traduire il faut donc sortir de chez soi. Voyager, échanger, discuter, rencontrer, se confronter à un quotidien différent, découvrir les particularités et les registres de langue. Tout cela fera de vous un meilleur traducteur, et un traducteur bien plus heureux.
Vous me direz : « Oui, d’accord, mais comment ? ». On peut être traducteur freelance et avoir une vie sociale trépidante, vraiment. Il existe de nombreuses solutions pour sortir de chez (à part aller faire les courses), profiter de la lumière naturelle et de la compagnie d’autres êtres humains.
Vous pouvez travailler seul et en équipe
Cafés avec Wi-Fi, espaces publics et parcs, bibliothèques, open spaces, co-working… Il y a beaucoup de lieux qui vous permettront de travailler seul, votre ordinateur dans le sac, sans devenir fou. L’exemple des open spaces et espaces co-working est particulièrement intéressant. Vous pouvez louer un bureau, un espace et vous y rendre quand vous le désirez et quand vous en avez besoin. Un grand nombre de ces espaces sont généralement bien plus que des bureaux à louer, ce sont des espaces collaboratifs où les savoirs et compétences sont mis en commun. On a toujours besoin d’un traducteur, vous êtes indispensable et vous le savez bien ! Et qui sait, peut-être rencontrerez-vous d’autres collègues traducteurs. Je vois bien votre tête, ce qui nous amène au point suivant.
L’autre traducteur freelance n’est pas un enemi
Tous les traducteurs freelances le savent. La traduction de nos jours, c’est la jungle. Il n’y a de pitié pour personne, sur ProZ et sur les autres plateformes qui permettent de trouver des missions de traduction et des clients.
Cependant, n’ayez pas peur d’approcher d’autres traducteurs dans des rencontres spécialisées ou si vous travaillez dans un espace de co-working.
Les autres traducteurs sont avant tout vos collègues, non pas une concurrence constante. Conseils, échanges de services, recommandations à des clients… Vous avez tout à gagner à collaborer avant d’enfiler les gants de boxe !
Ne dites pas solitaire, dites indépendant !
La traduction peut être un métier solitaire, mais les clichés ont la peau dure. Si vous pensez que la vie de traducteur freelance est idéale pour éviter le travail en équipe, vous vous trompez. Vous devrez d’abord chercher des clients, des maison d’édition ou des agences de traduction, ensuite dialoguer avec eux sur les projets sur lesquels vous travaillez, avec les correcteurs, les chefs de projet… Ça en fait du monde pour un métier solitaire, non ?
Mais surtout, le métier de traducteur est un très beau métier pour ceux qui aiment changer, découvrir, apprendre constamment tout en pouvant voyager et travailler où et quand ils le souhaitent.
Vos parents l’ont sûrement appelé instabilité, j’appelle plutôt ça la liberté !